Qu’est-ce que la boxe Sanda ? Découvrez la boxe chinoise pied poing

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Cet article vous invite à découvrir la boxe Sanda, également connue sous le nom de boxe chinoise pied-poing. En effet, cette discipline de combat est de plus en plus populaire en raison de son efficacité, sa complexité technique et sa capacité à développer les qualités physiques et mentales des pratiquants. Nous vous présentons ainsi les fondamentaux de cette discipline martiale, ses règles et ses techniques.

Qu’est ce que la boxe Sanda ?

Le Sanda, est un art martial chinois qui combine des techniques de boxe, de coups de pied, de projections et de lutte. C’est un sport de combat complet qui se pratique en combat libre ou en compétition avec des règles spécifiques.

Les coups de poing, de pied et les projections sont autorisés, tout comme la lutte. Les combats se déroulent sur un ring ou une surface de combat similaire.

Le Sanda est devenu un sport populaire en Chine dans les années 1980 et est maintenant pratiqué dans de nombreux pays du monde entier. Il est souvent enseigné dans les écoles d’arts martiaux et est également utilisé dans l’entraînement militaire et policier en Chine.


Quelle protection porte les combattants de Sanda :

  • Un casque pour protéger la tête
  • Une coquille pour protéger les parties intimes
  • Un protège-dents pour protéger les dents et la mâchoire
  • Un plastron pour protéger le torse
  • Des protèges tibias, (sauf pour la classe A)
  • Des gants de 8 ou 10 onces en fonction du poids pour protéger les mains.

(ou sans protection en fonction des fédérations et des niveaux de compétition).


Règle et coups autoriser au Sanda :

En Sanda, la victoire peut être obtenue de deux manières : soit par KO ou hors combat, soit par les points à la fin du temps réglementaire. La durée de la rencontre est généralement de deux rounds gagnants, avec une durée de 2 minutes selon les catégories, et une pause de récupération d’une minute entre chaque round.

L’aire de compétition est une plate-forme carrée de 8 mètres de côté, appelée leitai en Chine. Cette plate-forme est surélevée de 60 cm et ne possède ni corde ni filet. Les quatre côtés sont couverts de protections souples hautes de 20-40 cm et larges de 2 m. Au centre de la plateforme est dessiné le schéma du yin-yang. Dans certains tournois professionnels télévisés, le ring avec cordes peut remplacer le leitai.

De nombreuses techniques sont autorisées en Sanda, notamment les coups de poing, les coups de pied, les balayages, les saisies et les projections. Ces coups doivent être appliqués avec suffisamment de puissance pour être comptés par les arbitres. L’attribution de points dépend de la technique utilisée. Les coups de pied au corps et à la tête comptent plus que les coups de poing sur ces mêmes zones. Les balayages et projections apportent un maximum de points si le combattant se maintient debout. Les sorties de l’aire de combat, les comptages et les avertissements à l’adversaire rapportent également des points.

Certains coups sont interdits en Sanda, tels que les percussions derrière la tête, le cou, la nuque, au niveau génital ou devant le genou. Certaines techniques sont également prohibées, comme les coups de genou, coups de coude, coups de tête, les strangulations et luxations, les projections dangereuses (saisie au cou ou projection tête la première), la lutte au sol et les morsures. L’usage de ces techniques entraîne des avertissements qui donnent des points à l’adversaire et éventuellement une disqualification.

Les techniques autorisées peuvent varier selon les catégories et le type de rencontres. Certains tournois télévisés en Chine réduisent le nombre de protections et autorisent davantage de techniques. Enfin, il est important de noter que les règles du Sanda peuvent varier d’un pays à l’autre et d’un tournoi à l’autre, il est donc toujours important de connaître les règles spécifiques avant de participer à une compétition.


L’histoire du Sanda :

Le Sanda, également connu sous le nom de Sanshou, est un art martial chinois qui combine les techniques de combat de la boxe et de la lutte. Son origine remonte aux années 1920 lorsque le Guomindang a créé l’Académie militaire de Huangpu dans la province de Guangdong pour former des élites militaires en utilisant les méthodes d’endoctrinement politique et d’entraînement militaire de l’Union soviétique.

Les cadres russes ont assisté aux entraînements militaires et ont contribué à la création de ce qui est maintenant connu sous le nom de sanshou. Cette forme de combat rapproché est similaire au sambo, une technique développée par les forces militaires russes pour se concentrer sur les méthodes d’entraînement au combat rapproché.

Cependant, l’adaptation sportive est considérée comme essentielle à l’entraînement pour devenir un guerrier pacifique. Cela implique non seulement l’utilisation appropriée des connaissances techniques, mais aussi la gestion de l’espace, le sens du combat et l’aptitude à adapter sa stratégie personnelle en fonction de son adversaire.

De plus, des qualités physiques et mentales telles que la force, l’endurance, la souplesse et la détermination sont nécessaires pour réussir dans ce sport. Les compétitions permettent aux pratiquants de développer une expérience de l’esprit sportif et de se préparer à des situations stressantes.

En fin de compte, devenir un guerrier pacifique implique la maîtrise totale des critères combatifs et mentaux, y compris la capacité à combattre ses démons intérieurs. Le Sanda est un art martial qui permet de développer ces compétences, ainsi que la confiance en soi et l’estime de soi.


Quels sont les classes de compétition en Sanda (A, B, C) :

La classe A est la plus élevée et est réservée aux combattants les plus expérimentés et les plus compétents. Les combats en classe A sont considérés comme les plus techniques et les plus intenses. Les KO sont autorisés et les combattant n’ont pas de protèges tibias.

La classe B est un niveau intermédiaire et est destinée aux combattants ayant une certaine expérience en Sanda.

Les KO sont autorisés les combattants porte l’ensemble des protection (casque, plastron, protèges tibias).

La classe C est le niveau le plus bas et est destinée aux débutants et aux combattants ayant peu d’expérience en Sanda. Les KO sont interdits et les frappes doivent être contrôler (en cas de non-respect de cette règle, les boxeurs peuvent être pénalisé). Les combattants portent l’ensemble des protection (casque, plastron, protèges tibias).


Qui sont les combattants connus de sanda ?

Le sanda est une discipline très complète avec des techniques diversifier. Le Sanda est reconnue comme une excellente école pour former des combattants qui vont ensuite aller dans d’autres disciplines tel que le MMA.

Parmi les combattants connus qui on pratiquer le sanda au plus haut niveau et qui maintenant évolue a l’UFC en MMA on peut citer :

Zabit Magomedsharipov est un pratiquant d’arts martiaux mixtes (MMA) russe d’origine daghestanaise et d’ethnie akhvakh, né le 1er mars 1991 à Khassaviourt. Il a commencé à s’entraîner à la lutte libre à l’âge de 10 ans, puis au sanda, et a fait ses débuts professionnels en MMA en 2012. Il a notamment combattu dans la catégorie des poids plumes de l’Ultimate Fighting Championship (UFC). Sa carrière comprend de nombreuses victoires par KO, soumission ou décision unanime, et il a remporté plusieurs distinctions pour ses performances, dont Performance de la soirée et Combat de la soirée.

Li Jingliang est un artiste martial mixte chinois qui concourt en tant que poids welter pour l’Ultimate Fighting Championship. Originaire d’une petite ville près de Tacheng dans la Région autonome ouïghoure du Xinjiang, il a remporté le championnat des poids welter de Legend FC avant d’être signé par l’UFC en 2014. Depuis, il a remporté plusieurs victoires et bonus, mais a également subi des défaites, notamment contre Jake Matthews et Neil Magny.

Muslim Magomedovich Salikhov est un combattant de MMA russe et de Sanda, actuellement en compétition dans la division des poids mi-moyens de l’Ultimate Fighting Championship (UFC). Plusieurs fois champion du monde de Wushu Sanda, Salikhov occupe une place aux côtés de Hossein Ojaghi en tant que seul athlète non chinois à avoir remporté la King’s Cup de Wushu Sanda. Salikhov est diplômé de l’école Five Directions of the World en Dagestan et est souvent reconnu comme l’un des meilleurs compétiteurs de Wushu Sanda de l’histoire. Depuis ses débuts en MMA en juillet 2011, Salikhov a combattu avec succès dans diverses organisations régionales en Chine et en Russie avant de rejoindre l’UFC en 2017. Depuis lors, il a remporté quatre victoires et une défaite dans l’organisation.


Faut-il pratiquer le Wushu Sanda pour apprendre le MMA

La différence principale entre le Sanda et le MMA est le sol et le grappling. En Sanda, une fois qu’un autre appui que les deux jambes touche le sol, la séquence est arrêtée par l’arbitre et les combattants sont invités à se relever pour continuer le combat. En Sanda, les boxeurs ont seulement 3 secondes de lutte pour faire chuter l’adversaire, au-delà ils sont séparés par l’arbitre.   Le Wushu Sanda est utile pour apprendre le MMA et il est pratiqué par de nombreux combattants de haut niveau dans l’UFC. Cependant, pour réussir dans le MMA, il est nécessaire de suivre des cours de lutte au sol et de BJJ en plus de votre entraînement de Sanda. De plus, bien que les techniques de Sanda couvrent à la fois les aspects de la frappe et de lutte debout, elles peuvent ne pas être suffisamment avancées pour réussir dans le MMA moderne. Il manque notamment au Sanda les techniques d’amenées au sol en posant le genou à terre, tel qu’on peut le voir en lutte.  Il est donc important de développer vos compétences et techniques de soumission au sol en plus de votre entraînement de Sanda si vous voulez être complet en MMA.


Sanda et Taolu deux disciplines complémentaire dans le Wushu

Le Taolu et le Sanda sont deux disciplines différentes mais complémentaires de l’art martial chinois. Le Taolu se concentre sur des enchaînements de mouvements codifiés, où les pratiquants exécutent des techniques d’attaque et de défense contre des adversaires imaginaires, tandis que le Sanda est un sport de combat qui met l’accent sur les techniques de frappe, de projection et de saisie.

Cependant, les deux disciplines sont souvent enseignées ensemble dans les écoles d’arts martiaux chinois, car elles se complètent mutuellement. Les techniques apprises dans les Taolus peuvent être appliquées dans les situations de combat réel en Sanda, tandis que la pratique du Sanda peut aider les pratiquants à améliorer leur condition physique, leur coordination et leur technique pour les Taolus.